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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 13:12

Pouvez-vous me montrer la bonbonne d’oxygène du FOCK WULF 200 ? Cette question s’adressait à un habitant d’une commune que je qualifierais de très rurale, ayant récupéré ce vestige d’un crash aérien pendant la seconde guerre mondiale

«  Attendez, je vais la chercher dans la chambre »

En patientant, je n’interrogeais sur la relation et la cohérence entre une chambre, un endroit de rangement, et cette relique aéronautique.

A son retour, il me la tend et me dit

« Faîtes attention elle est lourde »

Lourde de quoi......... d’oxygène pensais- je encore ?

« En hivers je mets de l’eau chaude et je me chauffe les pieds dans le lit »

Voici comment une bouteille d’oxygène d’un avion de la seconde guerre mondiale fut recyclée en bouillotte.

Cette attitude à récupérer tout et quelques fois aux yeux de certains n’importe quoi, est fréquente dans ces contrées perdues d’Auvergne, où la pauvreté, l’isolement, la débrouille, la pénurie, la guerre ont fait que le moindre bout de tôle, la plus fine rondelle, ou le phare d’une ancienne voiture pourraient un jour servir. Il y a aussi dans cette attitude à stocker des amas de ferrailles ou autres objets, le sentiment de posséder quelque chose et de revendiquer une certaine tranquillité en cas de coup dur.

Bouteille oxygène FW 200 CONDOR ( Mr Bletterie ) PS

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 13:24

Une pensée sincère et respectueuse pour ces pilotes, ces hommes morts dans le crash de leur Mirage 2000.

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 14:43
Le 9 juillet 1944 crash du
Focke Wulf 200 C4
du III ème KG 40
Le dimanche 9 juillet 1944, 5 H 45, un quadrimoteur Fock Wulf 200 C4 s’écrase au sol en plein milieu d’un bois, sur le territoire de la commune de Saint Nicolas des Biefs dans l’Allier.
D’après les constatations sur le terrain, l’avion aurait commencé à toucher les cimes des hêtres à environ 1000 mètres d’altitude. On peut signaler que la ligne de crête lui permettant de passer sans encombre était à 1070 mètres.
 
                                 DSCN3955-PHOTOSHOP.jpg
Basé au camp militaire de Cognac, en date du 8 juillet 1944, moi H.K pilote de Focke Wulf 200 “  le Magnifique ” comme je l’avais surnommé, et trois de mes camarades de bord prenions connaissance d’une mission qui nous amènerait à quitter la France.
Elle consistait à embarquer  huit militaires et une cargaison à ce jour inconnue, pour partir le lendemain en direction de Trondheim-Vaernes en Norvège à un peu plus de 2000 kilomètres à vol d’oiseau. C’était les prémices du démantèlement de ma compagnie, le Kampfgeschwader 40 ou KG 40.
En effet, l’ennemi était de plus en plus organisé pour faire face à  nos attaques contre leurs navires, nous subissions de nombreuses pertes et les améliorations de nos moyens de communication avec les sous marins et les évolutions de nos machines n’apportèrent pas le succès escompté.
Comme à l’accoutumée, nous effectuons mon équipage et moi - même les formalités de vol nécessaires à cette liaison, et les mécaniciens entre autre, les opérations de plein de carburant, mise à niveau, vérification et ajustement des armes et munitions.
Le plan de vol prévoyait une légère bifurcation à hauteur de Roanne soit 410 km après notre décollage, pour contourner la Suisse via Dijon .Nous partions en effectif réduit car il s’agissait d’une mission de changement de garnison et non une mission militaire à proprement dite. Cela enlevait un peu de pression, mais nous devions rester néanmoins vigilants. En parlant d’oiseau, pour notre appareil, cette distance paraissait anecdotique au vu des performances de notre machine. Avec une météo clémente annoncée le lendemain, plus de huit heures de vol seraient nécessaires pour accomplir notre devoir.
Soulagés que notre journée s’achève dans l’euphorie et le sentiment d’impunité envers l’ennemi, nous allons nous coucher dans les baraquements.
Le fret fut chargé dans la nuit et ce n’est qu’au petit matin que je vis arrimées dans la soute une moto, des pièces d’Automobile Française CITROEN, divers matériel, bien sanglés et quelques caisses de Cognac.
Petit matin en effet, il était à peine 4 heures ce 9 juillet 1944 quand je mis le nez dehors. Il faisait encore nuit. Nous devrions voir le soleil se lever vue du ciel. C’était un privilège, et cela nous donnerait probablement du baume au cœur malgré ces périodes de tension. Une fraîcheur relative s’emparait de mon visage, et un air vivifiant emplissait mes poumons. Pour être honnête, la nuit avait été courte, car à l’idée qu’un démantèlement avait lieu, le sommeil tarda à venir. C’était l’espoir que la guerre se termine enfin.
Mes camarades d’équipage me rejoignent un à un ainsi que 8 autres militaires passagers.
4 h 00, après d’ultimes  vérifications le décollage est imminent. Tout est ok.
Une piste de 1480 mètres attendait mon oiseau de fer. Ce jour là le vent soufflait de la mer comme souvent, et nous décollons prenant de l’altitude et virant pour une direction N.E après avoir rentré notre train d’atterrissage .
Nous atteignons  progressivement mais rapidement une altitude de croisière de 5200 mètres pour une vitesse de 250 kilomètres heures. Quel spectacle de la haut, avec deux bémols tout de même, le bruit infernal  et le froid.
fw200-001fw200-007.jpg
Nous avions une connaissance parfaite de notre machine et savions que des bancs de brouillard stagnaient sur notre route, au niveau de notre contournement de la Suisse, mais sans inquiétude puisqu’ils se trouvaient à 4000 mètres en dessous de nous.
Il est 5 h 35.. Une secousse fait tanguer le FW 200 réveillant par la même occasion les passagers assoupis, avec simultanément le voyant du moteur extérieur tribord qui s’allume au tableau de bord. Inquiétude néanmoins, mais pas de panique. Malgré notre jeune âge nous sommes aguerris à ce type de problème. Et puis notre belle machine ne peut pas tomber avec un moteur en panne ! Nous avertissons nos autorités de nos difficultés, et décidons de réduire la vitesse sans en arriver au décrochage, et d’entamer une descente progressive pour nous poser à Dijon.
A peine cette décision prise, le second moteur se met à hoqueter et à rendre l’âme lui aussi, changeant évidemment les données du problème. La situation est beaucoup plus grave et critique. Que faire ? Le second pilote et moi - même essayons de garder ce fer à repasser en vol, tout en demandant au radio s’il y avait un endroit pour se poser. Nous étions malheureusement à l’aplomb de cette masse de brouillard et n’avions aucune visibilité du relief. D’après le plan de vol, nous étions au-dessus d’un massif montagneux, à quelques 20 kilomètres de la plaine et d’une piste située à Roanne
Nous allions y arriver, nous avions quelque peu la maîtrise de notre appareil, mais nous perdions de l’altitude très vite, trop vite. Aurions nous le temps de nous poser ? Les consignes en cas d’atterrissage forcé étaient, qu’il ne fallait pas sortir le train sous peine de capoter. Sachant que des terrains plats seraient à notre portée d’ici quelques longues minutes, peut être dans un geste d’optimisme ou de dernier recours j’effectuai cette manœuvre en vol. Descendre le train à cette vitesse ne risquait pas non plus de l’endommager.
“ Je ne sais pas où nous sommes ” répétais je d’une voie alarmante, avertissant les occupants qu’un atterrissage éminent et prématuré allait peut être avoir lieu, mais en espérant que la plaine allait nous ouvrir les bras. Tous les huit  croisèrent les bras en posant les mains sur leurs épaules, la tête baissée, les jambes relevées pour parer au pire.
Soudain……..   “ Mon dieu ” criai-je. Une masse sombre apparut brutalement,  et dans le même temps je me protègeai le visage avec mes deux bras. L’avion fut déséquilibré je ne sais plus si c’était par devant, sur le côté, nous venions de heurter des arbres. L’avion partit s’écraser dans la forêt, cassant tout sur son passage, se disloquant littéralement, se coupant en deux. Les morceaux s’éparpillant sur plusieurs centaines de mètres. Puis rapidement le feu, les munitions qui explosent, l’atrocité, les odeurs, le capharnaüm, les gémissements, l’enfer. Que sont devenus mes camarades, vais je mourir ? Malheureusement oui. Nous allions tous mourir, certains sur le coup, d’autres comme moi après agonie.
A 21 ans moi qui pensais accomplir mon devoir jusqu’à la fin de la guerre sans encombre, je l’ai fait jusqu’à la mort. Un bref rayon de soleil perça brièvement l’épaisse brume mêlée de brouillard et de fumée. J’ai vu défiler si vite ma courte vie, et je me suis assoupi à jamais.
Aujourd’hui du haut de mon nuage, pas de brume cette fois, mais d’éternité j’ai appris que nous avions rasé un hectare de forêt, que ce maudit brouillard anodin en plein mois de juillet est chose courante dans ces montagnes, mais surtout que mon histoire, notre histoire passionne.
 
Au début, des badauds sont venus faire leurs emplettes de souvenirs, et l’on nous a oubliés, abandonnés, car nous étions des ennemis, mais nous étions avant tout des hommes.
Aujourd’hui j’aurais 88 ans et je retrouve une certaine jeunesse là-haut. De vrais passionnés s’intéressent encore à moi, à mes camarades, à notre histoire. Ils écrivent, ils cherchent des indices pouvant les orienter sur les circonstances de cet événement. Je suis de là haut totalement ébahi, mais totalement impuissant. Ils ne m’entendent pas.
 
Un de ces amateurs a écrit une fiction . Il a compris que cet avion était pour moi toute ma fierté, toute mon arrogance, toute ma puissance, toute ma passion, toute ma vie, mais aussi ma tombe. Il est imprégné, il médite au point de deviner. Il est d’ailleurs venu s’incliner sur ma dépouille et celle de mes camarades avec respect et émotion.
Il n’est pas loin de la vérité. Un jour il atteindra son but, je l’aiderai.
 
Il n’est pas loin de la vérité, un jour je l’aiderai
Voici mes dernières pensées envers ce passionné. Il avait une partie des réponses à ses questions sous les yeux, mais sa soif de connaissances , son enthousiasme débordant ont occulté une chose essentielle. Lire tous les documents jusqu’à la dernière page.
Cela est probablement dû aussi aux méthodes modernes comme internet, car de là-haut je le vois parcourir rapidement, trop rapidement des pages et des pages en ne prenant que l’information recherchée sur le moment.
Aurais-je pu  comprendre cela si j’étais encore en vie ?
Dans sa réflexion, il a évoqué l’hypothèse d’une escale en Allemagne à Schwabish base arrière du KG 40, mais vite écartée. En tout cas supposition assez douteuse. En effet mettre en œuvre un tel appareil pour faire l’omnibus frôle l’utopie, même si en période de guerre la logique n’existait pas. Nous avions d’autres appareils pour faire cela. Quant à notre présence sur cet axe aérien, le danger était moindre par cette route qu’en passant plus vers l’ouest où les chasseurs ennemis étaient en présents.
Souvenirs, souvenirs
Quel moment exceptionnel ? Un instant mêlé d’émotion, de souvenirs, de frissons dans le dos.
Ce passionné m’a raconté son voyage sur les traces de mon passé.
Me voici à nouveau en train d’arpenter ce qui reste de la base aérienne de St Jean d’Angély – Fontenet, où venait ce poser « le magnifique » que je pilotais. Notre unité comprenait 12 avions de ce type.
ENTREE-CAMP.JPGDSCN6249
 
Aujourd’hui, il reste encore debout 2 hangars doubles à proximité de l’emplacement de la tour de contrôle et du poste de commandement. Ils ont bien évidemment retrouvés une jeunesse, gardés leur forme d’origine, mais servent maintenant au stockage d’engrais. Quant au reste, casernement, dépôt de carburant, aire de dispersion, hangars où venait stationner nos FW 200, il ne reste au sol que de nombreuses traces de nos infrastructures, enfin celles que nous nous étions accaparées. La végétation a repris le dessus, et poursuit petit à petit son œuvre de délabrement des souvenirs.
Malgré cette visite guidée m’ayant apportée un si grand panels de sentiments, je garde une petite amertume en sachant que l’histoire de ma caserne est en train de disparaître.
Pourquoi l’homme a rasé mon passé et en même temps mes souvenirs. Certes la population locale a subit notre présence, mais j’ai la quasi certitude que ce ne sont pas ces critères qui ont été retenus pour faire table rase du passé, mais plutôt un enjeu économique.
Ce passionné m’a raconté que des anciens ont la nostalgie de ne pas pouvoir garder ces traces, qu’ils ne comprennent pas l’utilité de faire autre chose à la place de ce qui existait déjà. Sous entendu que les vestiges de l’histoire ne se détruisent pas.
La folie des grandeurs, la fierté, la suffisance, la maladresse, l’incompréhension sont les mots qui reviennent régulièrement dans le langage de ces témoins.
De la haut je veux exprimer ma reconnaissance auprès de ceux qui veulent, par des écrits, des recherches, des documents, des archives, que mes descendants puissent peut être un jour savoir, et que se perpétue l’histoire
Quelques reliques
 
    Insigne BMW ( moteur BRAMO/BMW )
BOUCHON-MOTEUR-BMW-FOCK-WULF-200--1-.JPG
 
Différents cadrans
CADRAN-FW-200--2-.JPG
                  Une des 4 hélices
HELICE-FW-200--1-.jpg
 
 
                         Soupapes
SOUPAPE-FW-200--1-.JPG
Elément de dérive
VOILURE-FW-200--1-.JPG
                                                          Indicateur température ?
INSTRUMENT-FW-200--9-.JPGINSTRUMENT-FW-200--6-.JPG
 
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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 17:51

Après le Heinkel 111 de Marcillat dans le Puy de Dôme, la découverte d’un Junkers 88 dans le département de l’Allier.

Avant de développer cette nouvelle aventure, je voulais en quelques mots pouvoir vous décrire les raisons qui me pousse à faire cela. Etre dans l’obligation de cesser de travailler pour cause de maladie, a entraîné en moi un besoin de me motiver pour ne pas tomber dans un ralentissement inéluctable et progressif. Un ralentissement mental comme physique.

Cette activité m’aide à rester au contact de la nature car celle-ci est pleine de couleurs, de bruits, d’odeurs, m'oblige à rester attentif. De plus, chaque découverte m' amène à côtoyer pleins de personnages locaux, qui s’éblouissent de savoir que je m' intéresse à leur histoire. Ils m'entraînent vers le haut. Et puis il y a la découverte même, qui me fait monter l’adrénaline à chaque fois que le détecteur de métaux sonne. Qu’ai-je trouvé ? A quoi cela servait ? Quel est ce morceau ? Etc…. Puis vient la réflexion, l’interprétation des indices, avec comme fil conducteur la juxtaposition objective de toutes les données pour rédiger une histoire. Un peu comme une enquête policière.

Ainsi je reste vivant

 

La découverte

C’est en procédant à des démarches de recensement d’un lieu de crash que j'apprends la présence de cet avion

Quelque part dans la montagne Bourbonnaise, les principales traces de l’impact d’un bimoteurs Allemand tombé en novembre 1943.

A ma stupéfaction, je constate que 65 ans après ce drame, de très très nombreux débris de toutes tailles jonchent le sol à même la terre simplement recouvert de feuilles. Bien sur à l’oeil nu, aucun indice pour le commun des promeneurs mais avec l’habitude et l’expérience, je peux clairement distinguer de gros trous à quelques mètres l’un de l’autre.

Après avoir respecté les procédures de politesse et d’autorisation auprès des propriétaires du terrain, le détecteur de métaux commence à s’affoler. Du plat de la main j'enleve les feuilles et remarque des bouts de verres, plexiglas, tôles…. Il faut donc épurer la surface du terrain pour ne pas lors de la prochaine sortie retrouver les mêmes morceaux.

En parallèle aux recherches sur le terrain, pour comprendre et interpréter le mieux possible cette catastrophe, la quête de témoignages est une étape importante dans l’évolution de l’histoire, mais oh combien sensible et délicate.

En effet, les témoins de l’époque ne sont plus très nombreux, et ceux restants se remémorent d’un coup une période triste de leur vie. Il faut être attentif et à l’écoute, car forcément et cela se comprend aisément, les conversations dévient un peu, pour revenir sur des souvenirs plus précis avec parfois une sorte de nostalgie malgré la dureté du moment. A cela vient s’ajouter des discours et commentaires très souvent disconcordants, des confusions, voire même, et cela tout à fait inconsciemment, des interprétations fictives, comme si les témoins s’étaient persuadé ou avait voulu voir ce qu’il nous raconte. J’ai déjà rencontré ce genre de situation lors d’autres recherches, et cela semble se confirmer à chaque fois.

A cela vient se rajouter l’excès d’enthousiasme que je rencontre quelques fois et qu’il faut vite atténuer sous peine de ne pas être tout à fait objectif. J’écoute, je note, j’interprète, je suppose, je déduis, mais dans tous les cas je prends mes interlocuteurs au sérieux.

Dès à présent un grand merci à eux.

Le vendredi 19 novembre 1943. L’avion accroche la cime des arbres à Bécajat , puis vire sensiblement pour s’engouffrer dans la vallée entre la Pierre Charbonnière et Bécajat, semblant inéluctablement perdre de l’altitude.

L’hypothèse d’une tentative d’atterrissage forcé est retenue. Je sais que l’avion faisait un grand bruit, et j’évoquerais cela tout de suite après. Le terrain pouvait se prêter à cette situation, car un alignement de deux champs d’une distance totale d’environ 800 mètres était dans l’alignement et que dans une telle circonstance qu’avait-il d’autre à faire sinon d’essayer de limiter les dégâts ?

Je reviens sur mon hypothèse. L’appareil faisait un bruit volumineux. Panne moteur pensais je immédiatement, mais j’évoquerais plutôt une panne de carburant. Le moteur en manque de combustible se met à hoqueter, à avoir des ratés juste avant de cesser de fonctionner. De plus, l’avion n’est pas tombé dans une position de piquée, mais plutôt sur le ventre, puisque la carcasse était présente en quasi-totalité. D’ailleurs celle-ci fut dynamitée par les Allemands. Pour terminer, l’avion était en partie sous la maîtrise de son pilote, et pensant qu’ils avaient leur chance, les occupants n’ont pas sautés. C’était un geste prémédité et calculé..

Le terrain était je pense beaucoup plus humide qu’actuellement ( morceaux trouvés très corrodés par l’humidité et en profondeur), et il est certain que le feu n’a pas eu un effet dévastateur sur l’avion. Cela ne veux pas dire qu’il n’y a pas eu de feu, mais l’avion n’avait quasiment ou plus de carburant dans les réservoirs, et un moteur était encore présent.

Je n’ai pas trouvé de munitions éclatées non plus sous l’effet de la chaleur, et je sais que des petites bombes étaient à même le sol.

Photo-306.jpg

Les dégâts furent colossaux. Malgré l’espoir de pouvoir s’en sortir, les quatre occupants furent tués. Le choc fût violent.

Il y avait 1 corps éjecté un peu plus haut sur la pente, 1 dans le fuselage de l’avion, et deux déchiquetés. L’avion volait seul. Les Allemands sont venus le lendemain.

Mais de quel appareil s’agissait il ?

Les recherches sur le terrain fournirent en très peu de temps des éléments indispensables à cette question. Il a fallu sortir des kilos et des kilos de débris de tôles et d’autres longerons pour découvrir une plaque d’identification .

Cela me donnait un indice en voyant le logo JUNKERS ( à gauche de la plaque ) et en regroupant mes connaissances, mes témoignages, s'agissait- il d'un JUNKERS 88 bombardier de la Luftwaffe ?

Le 16 mars 2009

1 (4)

Nouvelle trouvaille d’une plaque technique de l’avion, identique dans sa présentation à celle ci dessus, mais différente dans sa numérotation.

Nous apercevons le poinçon du contrôleur technique.L’apposition de celui-ci confirmait la conformité du cahier des charges.

Il est intéressant de voir que le numéro modèle a été barré

Heinkel ( logo en bas à droite ) basé à Orianenburg était un sous traitant de la voilure.

PLAQUE-IDENTIFICATION-JU-88-A-5--15-.JPG

Samedi 29 juin 2008

Pratiquement 3 mois jour pour jour, voici la découverte d’un élément instructif dans l’évolution de cette recherche.

Doit on croire aux rêves prémonitoires ? Quelques jours avant cette date, au réveil j’avais le souvenir vague et imprécis d’avoir rêvé à une découverte sur les lieux du crash. Sans y prêter attention, mais avec comme une espèce d’attirance et d’interrogation intellectuelle, je décide avec mon complice Christian de faire une sortie de détection.

Profitant d’une fraîcheur toute relative, nous étions sur le terrain vers 10 h 30. Juste avant le repas, je creusais à cet emplacement depuis ……ouh... Le temps passe si vite, à sortir des morceaux, et plus j’en sortais, plus il y en avaient. Jusqu’au moment à environ 50 cm de profondeur, l’apparition furtive d’une « trappe » posée à plat, ne bougeant absolument pas à la main. Il fallut dégager les alentours du trou pour sortir avec l’aide de mon comparse, une tôle du format d’une page de grand cahier.

Inspection rapide du morceau, contentement apparent car la qualité de la pièce était telle, qu’elle finirait dans les archives.

« Tu as vu s’écrie Christian, il y a une inscription ? »

Dans ces circonstances, je laisse tout tomber et me précipite tant bien que mal vers lui. Quelques gouttes de salive pour nettoyer, mais sans résultat. Je décidais de finir de retirer les éléments encore présent dans le trou et d’attendre l’heure proche du repas pour la nettoyer dans le ruisseau tout proche.

Cela valait la peine d’attendre : JU 88 A-5 voici une partie des inscriptions

J'avais  maintenant la version exacte de l’avion.

Je me souviens d’avoir été comme un enfant devant son nouveau jouet. Une sensation d’émotion mélangée de joie, de fierté tressautant sur place à chantonner des lalala, puis la remémoration des circonstances de notre venue.

Quelle chance, statistiquement parlant combien avais je de chance de trouver cela ? Sachant qu’il y a des milliers de morceaux sur quelques centaines de mètres carrés .

Je ne veux pas le savoir.

Un grand merci à mon instinct

PLAQUE-IDENTIFICATION-JU-88-A-5--9-.JPG
 

Vous pouvez voir sur la ligne TYP u. Grp. JU 88 A-5 et en haut à gauche le logo des Usines HENSCHEL autre avionneur Allemand et sous-traitant sous licenceJUNKERS.

L’inscription BA ….. En bas à droite correspond au cachet du contrôleur qui a réceptionné le bombardier.Il s’agit d’un morceau de fuselage de la version JUNKERS 88 version A-5.

L'histoire de cet avion est toujours en cours. Pleins d'éléments manquent à mon puzzle. Le nom des occupants, la compagnie d'appartenance, la provenance, la destination, les sépultures............Des interrogations qui me promettent encore des instants d'émotions intenses.

 

BADIN-JU-88-A-5--2-.JPG

Anémomètre de l’appareil ou dans le langage aéronautique « Badin » de son inventeur Raoul BADIN ( 1911 )

PINCE DE MAINTIEN MITRAILLEUSE AVANT JU 88A5 (1)

Système servant à fixer le canon de la mitrailleuse

Photo-313.jpg

Trappe "marquée" 403 à la main et peinture rouge  

Photo-303.jpg

Bouchon avec jauge

ELEMENT-MOTEUR-JU-88-A--5--1-.JPG

Elément moteur et début de numéro de série ou de référencement

Photo-283.jpg

Trappe avec inscription "ouvert" " fermé" 

Tout n'est pas mis dans ce résumé,  pour connaitre les coulisses de mes recherches n'hésitez pas à me contacter.

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 13:43

8 février 2011

* L'histoire de cet avion fera l'objet d'un article ultérieurement

De passage en Charente Maritime sur les traces d'un Junkers 52 *, trimoteurs Allemand, en compagnie de Michel Souris http://culture-histoire.over-blog.com/ personalité locale, j'ai eu la chance de fouler la terre d'un champs où 68 ans plus tôt un chasseur Allemand Messerschmitt 109 tomba. 

Malgré les labours successifs, des débris jonchent encore le sol.

Qu'est ce ? J'aime à savoir l'utilité des reliques trouvées sur le terrain.

L'Allemand me faisant défaut....... mais pourquoi avoir choisi les avions Germaniques et pas des avions Anglais, Américains ou Français me direz vous ? J'ai toujours été faciné par leur aviation, et écrire une histoire où tout était déjà dit ne correspondait pas à mes motivations.

Parathèse faîte, malgré mes lacunes linguistiques, la traduction me donnait l'indication              "  appuyer puis tourner". J'avais envisagé l'hypothèse d'une boucle de parachute mais avais abandonné l'idée au vue du poids qui me semblait important pour cette utilité. En effet avoir 324 grammes suspendus sur l'estomac me paraissait lourd. Après investigations vous verrez sur la dernière photo le rôle de cette pièce.


 

                                         ME 109 PLASSAY 080211 (6)

                                                                   Avant nettoyage  

      DSCN7569.JPG       

      Après nettoyage recto & verso

DSCN7570.JPG

 

                                                       Fl30245-2.jpg

                                                                       Objet en situation

                                                                     merci au site deutshluftwaffe pour m'avoir fourni cette photo

 

Le pilote s'appelait KRAFT OTTO né le 09 octobre 1920 décédé le 31 décembre 1943. Il avait 23 ans. Sa sépulture se trouve au cimetière militaire de Berneuil ( Charente-Maritime ) block 2, alignement 9, tombe 298.

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 10:14

                            Bouchon

 

bouchon-he-111.JPG

 

Système fixation Torpille

Fixation torpille (1)

 

 

               Eléments de batterie

Photo-346.jpg

 

Element Moteur, culasse

                                               Photo-336.jpg

 

                 Capteur compte tour ?

Photo-337.jpg

 

Indication que l'avion pouvait avoir des charges explosives de 500 kg

                                              PLAQUE-SYSTEME-LANCE-BOMBE-500-ET-250-KG-JPEG.jpg

 

                   Plaque technique

PLAQUE-COCKPIT-HE-111.JPG

 

                                                                            Plaque technique

                                                      plaque-he111.JPG

 

                   Référence Moteur

plaque-avion-moteur-jumo-211probable-version-HE-111-H-4-les.JPG

 

                                                                        Sortie d'échappement                                                       

                                                      moitie-sortie-echapement-HE-111---heinkel-111--.JPG

 

 

                          Soupape

Soupape.jpg

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 18:16

12 décembre 1943. Il est 11 heures, et le paysage est recouvert d'un brouillard givrant. Un Heinkel 111 H 11 du IV/KG 53 décolle d'Aulnat où il s'était arrêté pour réparation. A son bord 3 personnes.

Le lieutenant RENNAR JOHANN de nationalité Allemande, pilote,

Le sergent LOWAK VIKTOR radio et l'adjudant chef PLOCZECK WILHEM mécanicien de bord étaient Tchèques.

L'effectif réduit confirme la thèse d'un vol d'essai et non d'une mission. Cet avion avait 5 membres d'équipage en temps de guerre. On ne part pas à la guerre en sous effectifs.

Un bruit assourdissant, pétaradant, le moteur droit est en panne. Réels problèmes techniques ou sabotage ?

En effet, en connaissant la situation sur le terrain, nous pouvons voir que les premiers impacts sont dans une trajectoire différente de sa provenance. Ou est ce le fait qu'il n'y avait qu'un moteur en marche et que sa trajectoire fût modifiée ? Les appareils étaient conçus pour voler avec un seul moteur, et nous savons que la motorisation installée sur celui ci était moins puissante que celle installée habituellement sur ces versions. Cela a t-il eu une incidence ?

 Ce monstre d'acier et de verre, tenta un atterrissage qui se termina dans un effroyable chaos. Aucune chance pour ces soldats, aucune chance de sauter en parachute en dessous de 300 mètres d'altitude, plusieurs impacts disloquants littéralement l'appareil en d'innombrables morceaux et débris, dispersés sur 800 mètres environ.

Du feu, des corps disloqués, l'horreur.

Ce bombardier bi-moteurs au  numéro de série 8069, appartenait au IV/KG 53 (4ème groupe de l'escadron de combat 53 ) basé à Orléans - Bricy composante du KG 53 de la légion condor était sous le commandement du major LUGWIG GRÖZINGER depuis mi 43. Son insigne est un aigle blanc avec Swastika sur bombe grise et fond d'écu rouge.

Je suis toujours étonné et émerveillé de découvrir après tout ce temps en terre, des morceaux avec leurs coordonnées techniques encore lisibles, leurs couleurs d'origine.

Je ne peux pas recenser dans cet article toutes les pièces techniques, j'invite alors les personnes passionnées ou néophyte à me contacter pour découvrir les coulisses de mes trouvailles

 

PLAQUE AVIONLOGO-MMW-HE-111.JPGTrappe.jpgDIVERS-PIECE-MOTEUR-HE-111-N--SERIE.JPG

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 15:38

Chronique d'anecdote

Ebahi par mes reliques aéronautiques, dans une splendeur d'innocence et de naïveté, un jeune enfant m'interpella : Dis Philippe tu les as trouvé sur quelle planète tes morceaux d'avion ?

 

 

 

 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 10:10

Bienvenue sur mon blog

 

Je recense les avions Allemands de la seconde guerre mondiale tombés sur notre territoire, puis je mène des investigations tant dans les archives, les témoignages que sur le terrain afin de pouvoir identifier l'appareil et reconstituer son histoire. En conclusion de ce travail de recherche, je tiens à jour ce blog mis au service de passionnés comme de néophytes.

 J'essaie de mêler le plus habilement possible, avec mes propres mots, mes sentiments, mes ressentis la réalité des faits et de ce que nous ne pourrons peut être jamais savoir, en l'occurence tout ce qui ne figure pas dans les documents. J'ajoute également une part de rêve, en divulguant quelques trouvailles sur le terrain, qui après plus de 7 décennies nous apportent toujours matière à réflexion. 

Parallèlement à cela, les reliques trouvées sont inventoriées et sauvegardées.

Passionnés, amateurs, néophytes, n'hésitez pas à me faire part de vos recherches, de vos questions et remarques.

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