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26 décembre 2018 3 26 /12 /décembre /2018 17:15

 

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 15:17

 

Ce texte m’a été soumis par Monsieur Jean Claude RENAULT dont l’épouse est propriétaire du hangar cité ci-dessous. Il m’a demandé de le faire paraitre dans mon blog afin de laisser une trace écrite de cette histoire. Après avoir longuement échangé ensemble, après quelques ajustements de ma part, c’est avec plaisir que j’ai accepté.

 

A en croire le rapport de gendarmerie, il était environ 21 heures ce vendredi 01 octobre 1943 lorsqu’un incendie se déclara dans le hangar d’un charmant lieu dit d’une commune du loir et cher.

Sous ce hangar agricole était stockés de la paille, des céréales et du matériel agricole et c’est sans peine que le feu se propageât. Pour l’anecdote, les poules enfermées dans le poulailler à proximité ne durent leur salut que grâce à un voisin,  Monsieur Tessier, qui réussit malgré le brasier à leur rendre la liberté.

 

Mais que se passa-t-il pour qu’un sinistre mette en péril des habitations proches et transforme en cendre un hangar et son contenu ?

 

Un avion Allemand volant à basse altitude venait d’heurter une « trogne* », s’écrasait au sol embrasant immédiatement la construction agricole.

Ce Focke Wulf 190 A-5 appartenant à un groupement d’interception portait le numéro de série 180297.

Nous ne connaissons pas précisément les causes de ce crash, mais elle est très probablement d’origine accidentelle. En effet à cette date dans cette région, aucune revendication alliée n’a été faite.

Des débris étaient éparpillés sur 250 mètres dans les pâtures autour du hangar et,le malheureux pilote, aux vues de l’interprétation du gendarme, était déchiqueté. L’impact fut violent.

 

Ce pilote l’Uffz **Alfred Seekamp  29-04-1914 + 01-10-1943 fut inhumé au cimetière de Châteaudun côté est ( carré des soldats Allemands ) puis transféré en 1959 au cimetière militaire Allemand de Champigny St André. Il repose en paix bloc 16-rang 6- tombe 281

 

Le lendemain de ce drame, les Allemand vinrent récupérer le corps du pilote et les débris de l’avion.

Afin de hisser le moteur dans un camion, les soldats utilisèrent 2 échelles en bois pour que celui-ci puisse glisser. Mais son poids trop important eu raison de celles ci, entrainant la colère de son propriétaire, Monsieur Clousier.

La bâtisse agricole fut reconstruite à l’identique en 1948 avec les fonds des dommages de guerre.

 

 

 

 

*Chêne taillé

** Uffz.: Unteroffizer = sergent

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26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 19:54

Quand j’ai commencé  mes recherches aéronautiques, il y a 13 ans déjà, j’étais loin de penser que cela m’amènerait un peu partout en France, que je rencontrerai des gens fantastiques, des passionnés, des néophytes comme de vrais connaisseurs, des professionnels comme des amateurs.

J’ai eu le privilège d’échanger, de partager, d’apprendre à leur contact, de vivre des instants remplis « d’humain ».

Cela fait du bien.

J’ai vécu des moments forts et i.nou.bli.ables.

 Un grand merci à vous tous.

2017 

C’est 5 avions trouvés et identifiés, quelques histoires en cours d’écriture, des expositions, les journées du Patrimoine sur la BA 709 à Cognac, des reliques d’avions et encore des reliques d’avion……………………. ! Et 2018 s’annonce déjà comme un bon cru.

 

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12 septembre 2017 2 12 /09 /septembre /2017 16:00

 

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10 septembre 2017 7 10 /09 /septembre /2017 17:52

J'ai été convié cette année à participer aux journées du Patrimoine sur la BA 709 à Cognac. Cette manifestation se déroulera le 16 et 17 septembre 2017. Je vous invite à lire l'article paru dans le journal "Sud-Ouest" 

Afin d'avoir une meilleure lecture de l'article, voici un petit montage

 

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24 février 2017 5 24 /02 /février /2017 19:09
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire

Agé de 10 ans au moment des faits, notre témoin, Monsieur Bonjean Pierre vivait son enfance au milieu des moutons. C’est auprès d’eux qu’il se trouvait ce samedi 19 août 1944 aux alentours de 18h30.

Quelques instants avant le crash du Dornier 217, des  « tatatatatatatatatata » comme il s’applique à le mimer vocalement, retentissaient au loin, amplifiés par un aspect d’échos et de résonnance procuré par la géographie semi montagneuse de la région.

Ces « tatatatatatatatatata » provenaient de tirs de chasseurs Américains HELLICAT de la VF 74 ayant décollé du Kasan Bay, porte avion basé au large de Toulon. Leur mission: effectuer une reconnaissance armée à l’ouest du Rhône et au sud de Lyon en avant-garde des forces terrestres débarquées dans le sud de la France. A l’embouchure du Rhône, les aviateurs orientent leur vol dans la direction N.N.O ( nord-nord-ouest) pour bifurquer en direction du Puy, Brioude, Issoire.

« Il est arrivé par là, à basse altitude » me montrant avec son doigt la direction du soleil couchant. « Il était poursuivit par des chasseurs et laissait derrière lui une fumée noire épaisse ».

L’avion était alors déjà mutilé. Les balles des assaillants avaient atteint leur objectif. L’appareil était une proie facile. Les faits sont comparables à un rapace fondant inéluctablement sur sa proie.

Le témoin continua toujours dans sa gestuelle à me décrire le virage de l’avion « Il passa ici et vira pour revenir en sens opposé toujours mitraillé. Je me rappelle bien son camouflage était moucheté de brun."

Blessé à mort, l’avion percuta le sol de plein fouet. Il se disloqua littéralement projetant des morceaux à 500 mètres en direction du village. Instantanément le bois autour pris feu en cercle, des minutions explosaient sous l’effet de la chaleur, mais d’une façon inexpliquée, sans intervention humaine, l’incendie s’estompa.

Notre témoin s’était bien évidement précipité sur les lieux, mais prit la poudre d’escampette en entendant siffler au dessus de sa tête les balles.

Les huit personnes à bord de l'avion, 7 membres d’équipage et une civile, périrent sous la violence du choc. Peut être que certains étaient déjà morts avant l’impact ? Il faut imaginer les conditions précaires du voyage de ces occupants car l’avion ne pouvait transporter en temps normal que 4 militaires. Ils avaient quitté Toulouse dont la compagnie était en démantèlement en direction de Geibelstadt avec hommes et cargaison.

Cela donne une indication sur la débandade Allemande. L’avion venait d’être utilisé autrement que pour sa configuration d’origine ; le bombardement. L’opportunité était grande de vouloir rentrer chez soi !

Mais pourquoi une civile ? Il n’était pas rare que les « petites amies » embarquent avec leur amoureux.

Nous aborderons ultérieurement les caractéristiques techniques de l’appareil.

« Les corps ont été regroupés dans des caisses. J’ai le souvenir d’un morceau de scalp aux longs cheveux blonds, sans doute celui de la femme » précisa le témoin. « Il y avait des grands sacs avec du tabac, du chocolat »

Composition de l'équipage

  • Feldwebel* Wilhelm KRAG : pilote

  • Obergefreiter*  Bruno Harald MÖLLER : observateur

  • Obergefreiter* Kurt WINTER : radio

  • Obergefreiter* Gerhard LEHNIS : mitrailleur

  • Obergefreiter* Fritz RICHTER, mitrailleur

  • Obergefreiter* Hans KORDES : observateur

  • Feldwebel* Karl LÄRM : mécanicien

*Obergefreiter : caporal chef

* Feldwebel : adjudant

* Hptm : Hautpmann : capitaine

Le pilote dirige l’avion, l’observateur s’occupe des cartes donc de la direction à suivre, le mécanicien de la maintenance technique, le radio de la communication et le mitrailleur de la défense de l’appareil.

Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire

Ces Militaires avant d'être transférés au Cimetière Militaire Allemand de Dagneux, ont été enterrés au cimetière Municipal.

Un extrait de la délibération du 04 septembre 1944 à 15 heures alloua "un crédit de 1200 francs pour l'achat de caisse cerceuil pour mettre les débris informes des aviateurs suite à l'explosion et l'incendie de l'avion".

Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire

Cinquante six ans plus tard, Werner Moller frère de  Bruno Harald Moller observateur dans ce Dornier 217, vint par courrier remercier les autorités communales d'avoir pris soin de la dépouille de son frère.

ci dessous un extrait de ce courrier. 

Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire

Caractéristiques techniques

 

Envergure : 24,80 mètres

Longueur : 17,00 mètres

Hauteur : 5 mètres

Surface alaire : 57 mètres/carré

Poids à vide : 9450 kilogrammes

Poids en pleine charge : 16 570 kilogrammes

Vitesse maximum : 533 kilomètres/heure

Altitude maximum : 9 000 mètres

Autonomie : 2 300 kilomètres

 

Motorisation 

 

2 BMW 801 D:  Bayerische Motoren Werke ( BMW )

14 cylindres à double rangées radiales disposés en double étoile

1730 CV au décollage

1228 kilogrammes

42 litres de cylindrée ( 41,8 litres )

 

Armement

 

1 MG 151/20 ( 20 mm) positionnée au nez de l’appareil

Fabricant :  Waffenfabrik Mause AG

Poids : 42.7 kilogrammes

700 coups / minute

Alimentation par bande

Vitesse : 850 m/seconde

 

1 MG 131 ( 13 mm ) dans le poste de tir ventral ( MG = Maschinengewehr = Mitrailleuse )

Fabricant : Rheinmetall Borsig

Poids : 16,6 kilogrammes

900 coups / minute

Alimentation par bande

Vitesse: 750 mètres / seconde

Portée : 1800 mètres

3 MG 15 mitrailleuses de 7,92mm  orientables aux postes de tir avant et latéraux

Fabricant : Rheinmetall Borsig

Poids : 8.2 kg

1000 coups / minute

Alimentation par bande

 

 

 

Le Dornier 217 K3 était une variante de la version K2, ayant une surface alaire augmentée et pouvant transporter 2 missiles Henschel 293 (HS 293) fabriqués à Cognac.

Cet armement pesait 1 045 kilogrammes et était pourvu d’une ogive de 295 kilogrammes: allez voir le lien suivant.

http://www.youtube.com/watch?v=htha6SeXPHA

Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire
Crash d'un Dornier 217 en Haute Loire

Et l'histoire aurait pu être différente.......... Tout aurait pu basculer

 

Les conséquences de cet évènement auraient pu être terribles pour la population. En effet des représailles avaient été ordonnées. La cité devait être incendiée. Elle ne le fût pas.

Tout cela serait resté secret, si dans les années 60, un officier Allemand dont nous ignorons le nom, chargé de cette horreur n’était pas revenu sur les lieux et sur le ton de la confidence avait confié au Maire de l’époque avoir reçu cet ordre et ne l’avoir jamais mis en application. Il avoua être tombé sous le charme des lignes pures de Notre Dame du Portail.

Pendant cette période trouble du conflit, ce militaire Allemand côtoyait souvent  l’église du village en venant se recueillir au pied de la statue de Notre Dame du Portail.

Des propres mots de notre témoin, Jeannine Merlino, : « Il avait quelque chose à la fois d’angoissant, d’émouvant à voir cet homme dans son uniforme, s’agenouiller humblement devant cette modeste statue de la vierge » et de rajouter « on aurait dit qu’il avait des larmes qui coulaient*.

*Ces propos ont été appuyé par un récent article de presse non identifié et non daté

Etre tombé sous le charme d’une statue de pierre aurait il suffit à sauver un village des frayeurs de la guerre ?

Le combat était perdu, qu’aurait changé l’application de cet ordre ?

La lucidité probablement mêlée de foi, la longueur de ce conflit, les horreurs peut être vécus, l’expérience, sa conscience, ses convictions avaient en tout cas entrainé cet HOMME à refuser d’obéir aveuglément.   

 

Remerciement :

 

A Lydia pour accepter de m’écouter et pour son avis, à Christian Viallet avec qui je refais l’histoire aéronautique, à Claude Grimaud pour sa disponibilité et son partage de connaissance, à Jean - Luc Chabaud journaliste à la montagne ( article du 08 mai 2009 ) à Jean-Baptiste Ledys pour m’avoir révélé l’existence de ce crash, à Monsieur Bonjean Pierre et Merlino Jeannine pour leur témoignage. A l’ensemble des membres du conseil municipal de la Mairie d’Auzon pour avoir fourni des documents d'archives

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1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 19:02
BONNE ANNEE 2017
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27 décembre 2015 7 27 /12 /décembre /2015 17:09
Tous mes voeux pour 2016

J'ai passé une année aéronautique 2015 assez fournie, à la recherche de l'histoire, à la rencontre de témoins du passé et à la découverte de reliques. Ce n'est pas toujours aisé, mais pouvoir éditer une histoire est un aboutissement hors du commun.

A tous les passionnés et à tous les néophytes je souhaite une bonne année 2016

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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 15:13

Histoire du crash d'un Heinkel He 111 P-5 

le 21 mars 1944

 

Avant de vous raconter la triste histoire d’un avion école et de ces occupants, je voulais aborder sommairement la chronologie du programme de formation de la Luftwaffe.

En 1944, la production aéronautique Allemande est à son point culminant, mais la formation des pilotes est réduite à son strict minimum. Pour donner un aperçu de cette incohérence, c’est avec 160 heures de vol qu’un pilote de chasse partait au combat. Pour comparaison les Britanniques avaient dans leurs bagages 360 heures et les Américains 400 heures. Cela avait pour conséquence qu’avant d’obtenir des résultats probants en termes d’efficacité au combat, il fallait vaincre la juvénilité de cet apprentissage.

Avant d’intégrer une école de pilotage, outre l’envie de voler, il fallait prouver son aptitude et répondre à des critères bien définis.

 

- Posséder le baccalauréat ou un diplôme équivalent d'une école supérieure, avoir la nationalité et la langue Allemande, être de souche Aryenne et de bonnes mœurs, être célibataire, mesurer entre 1.70 mètre et 1.85 mètre et d’un âge compris entre 17 et 24 ans.

Toutes ces conditions réunies,  le jeune soldat devait entrer dans la Luftwaffe pour y suivre pendant 2 à 3 mois des cours de topographies, de radio transmission, de culture physique, et de discipline militaire. Passé cette étape, les élèves restants étaient déployés de différentes façons.

Les sous officiers sont orientés vers une Fluganwaerterkompanie ( école à l’accession aux techniques de vol) pour y être formé à différentes matières aéronautiques. Quant à ceux dont la carrière était de devenir officiers sont envoyés dans une luftkriegschule ou LKS ( école aéronautique de guerre). A la fin de cette étape, les élèves stagiaires vont intégrer une Flugzeugführerschule ( FFS) ( école de pilotage) pour y consacrer une trentaine d’heures de vol. 5 seront faites en duo et 25 autres à réaliser divers figures aéronautiques sur des appareils de classe A2 et B1 ou B2, comme le Bü 133, He 72, Ar 66, Fw 44, Go 145

 

 

 

 

 

Crash d'un Heinkel He 111 P-5 en Charente-Maritime
Crash d'un Heinkel He 111 P-5 en Charente-Maritime
Crash d'un Heinkel He 111 P-5 en Charente-Maritime

Les brevets A1 ou A2 acquis, l’élève est confronté à 3 atterrissages et un vol triangulaire de 300 kilomètres à une altitude de 2000 mètres.

 

Pour obtenir le brevet B1, il fallait avoir fait au moins 3000 kilomètres, dont un vol triangulaire de 9 heures et de 600 kilomètres à 4500 mètres d’altitude, pas moins de 50 vols dans un appareil de classe B1, 3 atterrissages de précision et 2 de nuit. Un vol de nuit de 30 minutes minimum était aussi au programme.

 

Pour le brevet B2, il fallait avoir le double de kilomètres que le brevet précédent, dont 3000 sur monomoteur de classe B1, 50 vols de nuit et de nombreux atterrissages de toutes sortes et en toutes conditions.

 

Il existait une qualification ultime baptisé C1 ou C2 qui elle comprenait 30 vols de plus, des vols triangulaires de 800 kilomètres  dont deux avec un moteur hors d’usage et un de nuit de 200 kilomètres.

Après cela les pilotes étaient sensés être aguerris au maniement de leur appareil! Mais pas de la guerre.

 

Equivalence catégories / avions

 

Classe A1 avion monomoteur d’un poids jusqu'à 500kg pouvant emporter 2 personnes

Classe A2 avion d’un ou deux moteurs pesant jusqu'à 1000kg emportant 3 personnes  


Classe B1 avion d'un poids jusqu'à 2500kg soit monomoteur soit bimoteur et pouvant transporter jusqu'à 3 personnes.

Classe B2 avion d’un poids jusqu'à 2500kg, monomoteur ou bimoteur et transportant jusqu'à 6 personnes.

Classe C1 avion de plus de 2500kg monomoteur et transportant plus de 6 personnes.

Classe C2 avion pesant plus de 5000kg, propulsé par plusieurs moteurs et pouvant transporter plus de 6 personnes.

Les équivalences étaient un peu différentes pour les hydravions

A1 jusqu'à 600kg
A2 jusqu'à 2200kg
B jusqu'à 5500kg
Et la classe C était pour les hydravions  de plus de 5500 kg

Si nous nous référons à l’explication ci-dessus des méthodes d’apprentissages, nous avons donc la certitude que ces élèves pilotes en étaient au stade du brevet de pilotage C-2 puisque l’avion dans lequel ils ont péris était un Heinkel 111 P-5, avion bombardier bimoteurs d’un poids à vide d’un peu plus de 7.700 kilos.

Le 21 mars 1944

 

C’est en Charente Maritime que le sort de ces aviateurs Allemands fût scellé. A 300 kilomètres à vol d’oiseau de leur base, c’est studieusement qu’ils appliquaient leurs connaissances, qu’ils récitaient leurs automatismes si rapidement ingurgités.

Inconsciemment, une certitude néanmoins les hantait.

Malgré le rythme effréné de leur formation, ils refusaient de croire qu’ils ne seraient bientôt pas les rois des airs aux commandes de leur bombardier. Haut de leur jeune âge, une forme d’impunité habitait ces hommes.

Aux environs de Saintes, au dessus du cimetière de Consac, en pleine manœuvre, un bruit métallique assourdissant fit d’un seul coup prendre conscience aux occupants de leur vulnérabilité.

Venu de nulle part, un North American P51-B piloté par le Lieutenant Albert – Louis SCHLEGER dit «  Smiley » et appartenant au 4th FS / 334 th FG

( FS = Fighter Squadron / FG = Fighter Group ) décrocha une nouvelle rafale. Touché, l’avion commença à perdre de l’altitude. 

Crash d'un Heinkel He 111 P-5 en Charente-Maritime

Après cette attaque, les occupants étaient encore vivants. Josef FREYLACH  à cet instant était à la manœuvre, avec sa faible expérience, et avec les conseils ou l’aide d’un instructeur, faisait de son mieux pour limiter les dégâts. Cette version de bombardier école, était quelque fois équipée de double commande.

Les blessures de cet oiseau de fer étaient bien trop graves pour espérer continuer son vol. La solution qui se présentait alors, était de tenter d’essayer tant bien que mal de poser l’avion. Sur plusieurs centaines de mètres, arrachant, rasant toute végétation, creusant sillons et ornières sur son passage, dans un fracas assourdissant, ralentissant et se disloquant davantage à chaque impact, jusqu’à l’arrêt complet. Il était environ 13h50.

Puis…… LE SILENCE

 

Kürt STACHE, (Bordwart) – mécanicien navigant, avant le contact au sol, mais probablement trop tard, essaya de sauver sa vie en sautant de l’avion. Victime d’une altitude trop faible, on le retrouva décédé accroché à son parachute dans un arbre.

Pendant ce temps, «  Smiley » tournoyait au dessus, assistant à cette fin tragique, pour définitivement disparaitre à l’horizon.

La lutte était évidemment inéquitable. Je n’irais pas interpréter qu’un combat aérien était plus ou moins facile en fonction des adversaires, car tous devaient demander du «  cran », mais des 7 victoires homologuées pour A-L- Schleger, c’était la seule contre un bombardier, objectif bien plus facile que les 6 autres chasseurs ennemis. Mais c’était la guerre.

 

Revendication : Source 335 FS/4 FG

 

Date

Heure

Revendication

Lieux

 

02/10/1943

16h00

Messerchmitt Bf 109

S,E Emden

1

21/03/1944

13h50

Heinkel 111 P-5

Sud de Saintes

2

08/04/1944

13h15-14h15

Fock Wulf 190

Celle

3

08/04/1944

13h15

Messerschmitt Bf 109

Celle

4

08/04/1944

14h15/15h00

Fock Wulf 190

Brunswick

5

21/04/1944

17h50

Messerschmitt Bf 109

Sud de Kassel

6

21/04/1944

17h50

Messerschmitt Bf 109

Sud de Kassel

7

24/04/1944

12h40

Fock Wulf 190

Nord de Worm

8

24/04/1944

12h50

Fock Wulf 190

Nord de Worm

9

LES EQUIPAGES

 

Composition de l’équipage Allemand:

 

*Gefr.Josef FREYLACH, tué (Flugschüler) – élève-pilote
*Uffz. Kürt STACHE, tué (Bordwart) – mécanicien navigant
*Fw. Dominik FASHANG, blessé (Fluglehrer) - instructeur
Gefr. Friedrich KUCLOW, blessé (Flugschüler)élève pilote
Gefr. Heinz STRAUB, blessé (Bordfunkerschüler) – élève radio-navigant

 

*Gefr: Gefreiter = Caporal

*Fw: Fedwebel = Adjudant

*Uffz.: Unteroffizer = sergent

 

Joseph Freylach (18-07-1922 + 21-03-44) et Kurt Stache( 20-06-1920 + 21-03-1944) furent tué au combat. Ils avaient respectivement 22 et 24 ans.

Crash d'un Heinkel He 111 P-5 en Charente-Maritime
Crash d'un Heinkel He 111 P-5 en Charente-Maritime

Volksbund

Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V.

QR-Code zum Formular

Sachstandsänderungen

Josef Freylach

Josef Freylach ruht auf der Kriegsgräberstätte in

Berneuil.

Endgrablage: Block 2 Reihe 11 Grab 363

Details zur Person:

Nachname:

Freylach

Vorname:

Josef

Dienstgrad:

Gefreiter

Geburtsdatum:

18.07.1922

Geburtsort:

Rudolfstadt

Todes-/Vermisstendatum:

21.03.1944

Todes-/Vermisstenort:

St.Senis ( Comprendre St Genis )

 

&&&&&&&&&&

 

Volksbund

Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V.

QR-Code zum Formular

Sachstandsänderungen

Kurt Stache

Kurt Stache ruht auf der Kriegsgräberstätte in

Berneuil.

Endgrablage: Block 2 Reihe 11 Grab 362

sein.

Details zur Person:

Nachname:

Stache

Vorname:

Kurt

Dienstgrad:

Unteroffizier

Geburtsdatum:

20.06.1920

Geburtsort:

Waldenburg

Todes-/Vermisstendatum:

21.03.1944

Todes-/Vermisstenort:

St.Genies ( Comprendre St Genis )

 

Composition de l'équipage Allié :

 

Né en 1929, A. Schlegel s’engage dans la Royal Air Force ( R.A.F ) pour y suivre un entrainement de pilote. Transféré dans l’ United States Army Air Force  ( USAAF ) le 29 janvier 1943, il est affecté au 335th FS/ 4th FG le 03 juillet 1943

A partir du 05 mars 1944,il est commandant du Flight B. Le 18 août de la même année, il devient officier des opérations de son escadron.

En date du 28 août 1944, il est victime de la Flack aux alentours de Strasbourg et péri à bord de son avion

Sources site ciel de gloire
Sources site ciel de gloire

Sources site ciel de gloire

Remerciements :

 

A Lydia ma correctrice, à Christian Viallet mon maquettiste, à Frédéric Hénoff mon traducteur, à Anne Sophie Morini ma monteuse numérique, à Michel Souris et Claude Grimaud pour le partage de leurs archives, à Alain Massart pour sa passion et ses photos, à Monsieur le Maire de Plassac et tout son conseil municipal pour leur coopération et l’intérêt portée à l’histoire de leur commune, à Patrick et Myriam, Maryvonne et Jacques pour leur accueil chaleureux. 

 

Lien à consulter : www.aerocherche.fr

                : www.cieldegloire.com 

                   

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 17:17
Bonne Fêtes
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